mercredi 25 mars 2015

Les premières orientations budgétaires 2015

La majorité municipale propose une feuille de route bien austère.

Oui, la gestion de la ville était saine. La présentation en Conseil Municipal a réaffirmé les ratios positifs de la gestion 2008-2014 avec une capacité d’autofinancement saine qui a permis d’entretenir le patrimoine communal et de combler les retards en termes d’entretien, une capacité de désendettement (avec et sans le Partenariat Public Privé pour l’éclairage) quasi dans le vert, aucun emprunt toxique, une augmentation des bases liée à une politique de redynamisation de l’offre de logements diversifiés. La municipalité hérite d’une situation financière particulièrement saine.

Repenser le budget de la ville

L’État oblige toutes les collectivités à repenser leurs politiques publiques en matière de finances. Cet exercice nous l’aurions fait avec les mêmes contraintes et la même volonté de respecter les finances publiques mais nous l’aurions aussi fait, avec plus d’envies et plus d’imagination en tant que responsables de la ville de demain, celle que nous laissons aux nouvelles générations.

Moins de fonctionnement, pas d’emprunt, peu d’investissements, gestion patrimoniale frileuse, peu de recours à la vente de terrains pour développer l’offre de logements et un impôt stabilisé. Tout cela serait acceptable si la capacité d’autofinancement avait été maintenue. Mais il n’en est rien. Au contraire, le déséquilibre commence dès 2016.
Grave, alarmiste, cette présentation est loin d’être rassurante. Inédite. Une ville sans perspective.

Aucune réflexion sur les leviers économiques
  • Pas un mot sur l’accueil de nouveaux habitants : les 1 000 habitants de plus vitalisent la dotation globale de fonctionnement de 91 000 €, favorisent la mixité sociale et dynamisent l’activité économique. Qu’en est-il pour projet Viasilva qui était presque opérationnel en 2014? Le point mort. Pas un mot sur les économies d’énergie, ni sur la poursuite de nos politiques de déplacements doux.
  • Pas un mot sur une amélioration des conditions de travail des personnels, des conditions d’accueil des citoyens dans les lieux publics notamment en matière d'handicaps.
  • Pas un mot sur l’implication du tissu associatif et les passerelles avec les partenaires de l’Économie sociale et solidaire.
  • Pas un mot pour développer des mutualisations intercommunales qui peuvent limiter des coûts de fonctionnement voire d’investissement.

Un principe aveugle : le non-emprunt

5,4 années est notre niveau de désendettement alors que 12 ans est la limite à ne pas dépasser : Cesson est l’une des communes de la Métropole, la moins endettée. Est-il normal de faire porter les coûts du Cosec ou de l’Église qu’aux seuls habitants actuels alors qu’ils serviront à de nombreuses générations ?

Refuser l’emprunt par principe, c’est voir à court terme et c’est repousser les projets porteurs d’activités, de dynamisme et d’emplois et la dégradation du patrimoine communal.

Enfin, nous rappelons que le financement du recrutement de deux policiers municipaux doit se faire par diverses mesures telles que suppressions de postes, le non remplacement des personnels en congés, le non recours aux heures supplémentaires, le retardement des tableaux d’avancement : est-ce là une gestion responsable du personnel ?

Les orientations budgétaires présentées ne peuvent qu’inquiéter tant elles mènent notre commune très attractive vers son immobilisme et son déclin.

Le groupe des élus de gauche, Cesson-Sévigné
Michel Bihan, Claudine David, Annie Seveno, Alain Thomas, Sylvie Marie-Scipion, Claude Gérard